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Le Grand Atlas des Yeux Baissés

Je vois les trottoirs comme on feuillette un atlas, comme on aimerait partir, comme on songe aux étoiles, comme on regarde la mer.Debout face à des couleurs changeantes, à des profondeurs inventées sous la surface de pas perdus, à des horizons derrière l’horizon, debout face à l’écho des élans et au vent des marges, les yeux cloués au sol je marche comme on tourne les pages.

Sur le macadam des villes et sur les feuilles des atlas les choses se donnent à voir dans un tel excès de données et d’informations que tout devient rapidement illisible. On rêve mieux qu’on apprend.

Une photographie, qui n’est souvent que le rêve de quelques mots, ou de quelques noms, tient de la carte de géographie ou d’un plan

astronomique : on cherche à reconnaître quelque chose comme on essaie de se repérer. A travers les réminiscences d’une curiosité, d’un rêve, d’un savoir ou d’une saveur, on croit voir bien plus qu’on ne voit. 

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